Cet été, et si vous transformiez votre road trip familial en mission stratégique grandeur nature ?
On le sait : convaincre un ado de faire du tourisme patrimonial, c’est parfois pas gagné. Mais si vous lui disiez qu’il part explorer des villages dignes d’un HDV 14, avec remparts anti-3 étoiles et plans de défense plus tordus que ceux d’un clan champion ? Là, il pourrait bien poser sa tablette pour monter en voiture.
Et pour les parents joueurs, c’est l’occasion rêvée de faire un pont entre pixels et pierres. Envie d’aller encore plus loin dans le délire ? Vous pouvez même créer un effet de surprise en prenant un compte Clash of Clans bien équipé avant le départ. Histoire de lui montrer que vous savez très bien ce que veut dire « HDV maxé ».
Bienvenue dans notre sélection de villages fortifiés d’Aquitaine, version Clash of Clans IRL. Objectif : redécouvrir la stratégie défensive du Moyen Âge comme si vous étiez en pleine guerre de clans.
1. Monpazier : la bastide en damier, version farming

Fondée en 1284, Monpazier est l’exemple parfait de la bastide planifiée. Son quadrillage impeccable rappelle les bases carrées des joueurs les plus méthodiques. Rues droites, maisonnettes en ligne, place centrale ouverte : tout ici respire le contrôle du territoire. Si vous êtes un joueur qui aime poser ses cabanes d’ouvriers au millimètre, Monpazier est votre paradis IRL. Et c’est aussi un bon rappel que le farming, c’est avant tout une question de logique.
Mais au-delà de son architecture géométrique, Monpazier a tout pour séduire les curieux d’histoire. Son tracé original, inchangé depuis sa création par Édouard Ier d’Angleterre, montre à quel point la stratégie urbaine médiévale pouvait être visionnaire. On y sent presque la volonté de rationaliser les déplacements, d’optimiser la défense… comme dans une base pensée pour éviter les 3 étoiles.
À voir absolument : la halle centrale et ses galeries, parfaites pour imaginer où vous auriez caché votre réserve d’élixir noir.
2. Domme : le village perché qui voit tout venir
Vous avez déjà croisé ce genre de village dans Clash : perché sur une colline, avec une vue à 360°, inaccessible sans dragons. Bienvenue à Domme, bastide du XIIIe siècle posée comme une sentinelle au-dessus de la Dordogne. Ses remparts bien conservés, ses portes défensives massives et sa structure compacte donnent des idées de village anti-aérien. Une vraie masterclass de défense naturelle.
Mais Domme ne se contente pas d’être imprenable : c’est aussi une leçon d’ingéniosité. Avec ses couloirs étroits, ses fausses pistes et ses zones d’observation, on retrouve ici l’art du funnel : forcer l’ennemi à entrer par l’endroit que vous avez choisi, là où l’attendent vos pièges. Les développeurs de Supercell auraient adoré s’y promener carnet en main.
Tips de visite : Montez jusqu’au belvédère pour simuler un déploiement d’unités depuis les airs.
3. Beynac-et-Cazenac : l’HDV intouchable version château-falaise

Imaginez un Hôtel de Ville installé sur une falaise, avec des remparts à pic, un château médiéval imprenable, et des tours de guet naturelles. C’est Beynac. Situé à 150 mètres au-dessus de la rivière, ce joyau d’architecture médiévale semble taillé pour la stratégie pure. Là, même une troupe de barbares maxés n’irait pas très loin.
Ce qui frappe ici, c’est l’intégration parfaite du château dans la topographie. Une défense naturelle, optimisée par la main de l’homme : exactement ce que vise un bon village Clash. Et si vous êtes du genre à protéger vos ressources derrière dix couches de murs, vous trouverez dans Beynac une source d’inspiration inépuisable.
Petit challenge : Essayez de deviner où vous auriez posé les pièges séismes.
4. Cordes-sur-Ciel : le village qui repousse les limites de la stratégie
Techniquement, Cordes n’est pas en Aquitaine, mais franchement, ce serait dommage de ne pas la citer pour une histoire de frontière. Ce village tout en hauteur, aux ruelles escarpées et à la défense concentrique, est une leçon vivante de construction multi-niveaux.
Chaque marche, chaque muret, chaque porche devient un obstacle potentiel. Une vraie inspiration pour ceux qui veulent complexifier leur base. Cordes est aussi un chef-d’œuvre d’anticipation : plusieurs enceintes successives, des passages cachés, des hauteurs aménagées… Le genre de design qui ralentit une attaque, oblige à repenser la stratégie à chaque tournant. Exactement ce que recherchent les joueurs qui misent sur l’usure mentale de l’adversaire.
Le plus : Vous pouvez défier vos enfants : combien de murs faudrait-il pour reproduire Cordes dans l’éditeur de village ?
5. La région, comme une carte du clan
Le Lot, la Dordogne, le Gers… Chaque village fortifié devient ici une case d’une carte stratégique grandeur nature. On peut imaginer les routes comme des tunnels de sape, les rivières comme des fossés de défense, les places de marché comme des zones de ressources.
Faire un circuit de ces villages, c’est un peu comme construire sa carte de guerre idéale. Avec des détours gastronomiques, en prime.
Et après la guerre, le débrief autour d’une assiette
Parce qu’après l’effort, le réconfort : chaque village mérite sa pause gourmande. Salade de gésiers, canard confit, fromage de Rocamadour… De quoi régénérer vos troupes (et votre bonne humeur).
Et si vous profitiez de ces moments pour discuter des stratégies vues sur le terrain ? Qui a le mieux repéré les points faibles du village ? Quel bâtiment aurait pu être un extracteur d’élixir ? Le repas devient alors une extension du jeu, un moment de partage complice entre générations, où l’on compare ses impressions comme on comparerait ses attaques après une GDC.
Suggestion bonus : Faites un classement des villages visités, version tableau de guerre :
- Le plus stratégique (celui qu’on rêverait de reproduire dans l’éditeur de base)
- Le plus esthétique (bonus si la lumière du soir donne envie de faire un screen)
- Le plus équilibré (combo défense/ressources avec points de fuite et lignes de tir)
Un bon moyen de prolonger le voyage jusqu’à la prochaine GDC, tout en remplissant votre grimoire à souvenirs et votre journal de clan imaginaire.
En conclusion : faire voyager sans quitter le jeu
Clash of Clans, c’est une porte d’entrée vers des thématiques bien plus larges : stratégie, architecture, histoire, exploration. Et si cet été, vous faisiez le pari d’utiliser le jeu comme un tremplin pour faire découvrir la France autrement ?
Avec un peu d’imagination, une carte routière, et quelques gémissements complices du genre “Mais papa, c’est pas une vraie GDC”, vous avez tout pour transformer vos vacances en campagne de clan.
Clash of Clans IRL ? Accepté.